Description
Voici mon premier commentaire de dégustation du 05/03/2023:
» Honnêtement je ne sais pas comment Giovanni fait pour produire de telles quilles, mais cela tient de la magie (rouge, pas noire). Un nez tout d’abord fermé, qui se réveille progressivement au jout de 30mn d’aeration dans les verres (Lehmann 3 serie Lallement). Et qui devient parfum. Entêtant, mystérieux. Envoûtant.
Ensuite la première gorgée offre une bouche qui est un modèle d’équilibre, et c’est pour moi la qualité principale d’un vin et ce que je recherche dans les élevages et les conseils que je peux donner. Une attaque large et fraîche, excitante, qui prépare un « milieu » très ample tel une corbeille de fruits très noirs et murs (mures justement, myrte), de poivre lui aussi noir, et de réglisse parfumée à la violette. Pas de chocolat ni de café, tres clairement nous sommes dans un jardin et pas (encore) chez un torréfacteur.
Vient ensuite une finale qui pousse très loin, niveau plexus au moins, et ne vous lâche pas. Le plus stupéfiant : les tannins très fins, comme une bruyère bretonne qui frémit et donne une sensation de doux volume, sont là, en fond de bouche, bien tapis pour préparer un futur qui s’annonce grandiose.
La rémanence dans le verre vide est elle aussi surprenante, les fruits noirs ont laissé place à une fraise écrasée elle aussi bien mûre. Pas une mara, une vraie Plougastel.
Vous l´avez compris, une quille hors du commun qui ne se boit pas à grand traits, mais qui se déguste dans un silence non pas de cathédrale, mais de vallée perdue au milieu de cette île magnifique qu’est la Sardaigne. »
Et celui (en anglais, désolé) de Kermit Lynch, l’un des plus grand importateur de vins français aux Etats Unis (il a fait découvrir Trevallon par exemple). Il est assez explicite.
« You’d be right to be skeptical of a Nebbiolo from Sardinia, but from a top-notch terroir high in the mountains, it is something else entirely. Then there is the Montisci hand—everything Giovanni touches turns to gold. Now with the wine arrived and tasted, I am pleased to report my instinct did not fail me. It does not taste like a Barolo, yet it outclasses all but the very finest wines from Piemonte. Barrolu is simply a masterpiece, a truly epic bottle of wine: mind-melting, jaw-dropping, absolutely regal stuff. It must be tasted to be believed. »