Domaines des Alpilles
Domaines des AlpillesDomaine des Alpilles Le BlancDomaine des Alpilles Le Rosé
le domaine qui porte bien son nom. Alpilles je suis, Alpilles je revendique !
domaine des Alpilles
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Domaine des Alpilles Le Blanc 2022

Ma première rencontre avec le Domaine des Alpilles.

La journée avançait tranquillement, sans surprise ni à-coup. Après une visite matinale au Domaine de Trévallon pour un premier aperçu du millésime 2023 qui commençait à sortir de son cocon hivernal, les Alpilles brillaient sous le soleil enfin revenu. Un merle haut perché s’égosillait non loin en roulant son sifflement reconnaissable entre tous. Mon héraut du printemps.

Un RDV annulé nous laissait le choix entre une balade revigorante ou une ultime tentative de rencontre. Last minute call. Qui ne marche jamais, les vignerons ayant autre chose à faire qu’à attendre sagement un appel.

Le domaine des Alpilles figurait dans ma liste. Le nom m’intriguait. Un domaine qui portait le nom de son IGP. Comme s’il était le seul, l’unique, qui se voulait l’alfa et l’oméga des montagnes environnantes. Un peu comme mon merle. L’unique, le fier. Ou alors simplement la simplicité, celle que l’on ne l’ose pas car si évidente.

Il y avait pourtant de belles locomotives dans le coin, entre Trévallon déjà cité, Hauvette, l’Abbaye de Pierredon, Lauzières, Fontchène…

La voix au téléphone est hésitante, presque timide. Étonnée plutôt.

« Venez, je suis disponible en fin de journée ».

Je n’étais pas au bout de mes surprises.

Le lieu est isolé, à la sortie d’Aureille. Je suis frappé par l’abord du domaine. Je cherchais… en fait je ne sais pas ce que je cherchais, mais je m’attendais plutôt à un corps de ferme, quelque chose de moins abouti, d’anonyme, à l’image plus usuelle d’un vigneron qui sort à peine son premier millésime. Et je découvre un long bâtiment moderne, des baies vitrées sur une structure en aluminium. En travaux mais quasi abouti.

L’endroit est lumineux, entouré de vignes que l’on devine jeunes. Premier étonnement. Et pas le dernier.

Justine nous attendait. La vigneronne. La créatrice. L’accueil est cordial, un peu sur la réserve, à l’image du coup de téléphone. Je comprendrais pourquoi après.

Je déguste toujours les vins à l’aveugle. Non pas la bouteille masquée mais les yeux fermés. Dans le noir comme un aveugle. Uniquement le nez et la bouche qui travaillent pour apporter à ma banque de données cérébrale les infos nécessaires. À lui de décoder ensuite. Chacun son job. Les yeux faussent souvent la donne et forcent l’interprétation.

Justine me dit rosé alors que mon cerveau pense blanc. Je m’étonne. Normal me dit-elle, c’est un jus de couleur rosé mais vinifié comme un blanc. Un blanc de noirs à base de cépages (….). Étonnant de gras et de fraîcheur, je l’imagine attablé avec de jolis produits du Sud, quelques olives, anchois à l’huile, houmous, jambon de pays… De quoi bien débuter une soirée sous les étoiles naissantes des Alpilles.

Ensuite vient le Rouge. Pas le blanc que la maîtresse de cérémonie réserve pour le bouquet final. Autre surprise car les dégustations ne se font pas dans cet ordre.

Le nez interpelle. Pas du tout les « marqueurs » locaux, le plus souvent aux effluves de garrigue et d’olive, de fruits noirs bien mûrs, mais plutôt ceux d’une vallée du Rhône sur des fruits rouges et des fleurs odorantes. Oh jeune syrah de noble engeance… En bouche le volume est ample mais pas lourd, des tanins fins et souples, pas du tout asséchants. Malgré le jeune âge des vignes (plantées cinq ans plus tôt), le jus est étonnant de maturité. Le style est déjà là. Je me projette dans un futur proche quand les vignes auront acquis vigueur et concentration. Le visage de Justine s’ouvre, le premier sourire vient avec mes commentaires.

Vient alors le Blanc. Et je comprends.

Mon processeur interne s’affole. Il visite les compartiments connus, les repères, sans pouvoir s’arrêter sur un souvenir précis en particulier. La tension d’un Loire mais pas exactement les arômes, un toucher de bouche câlin comme une roussanne mûre mais sans la pêche. Plutôt une poire juteuse. Mon tout est lumineux. Évident.

Je le lui dis. Les sourires sont alors éclatants.

Je demande le nom des cuvées.

La cuvée s’appelle Le Blanc.

Celle de rouge Le Rouge.

Et le Rosé.

Simplement.

Magie des Alpilles un soir de printemps.

La génèse

Il était une fois une rencontre… Les fées se sont plaisir sur le berceau…

Cinq amis, fous de vins, animés d’un même projet, rencontrent Justine, qui venait de passer quatre ans à Trevallon avec Eloï.

Adoubé par un tel mentor, et quand son papa possède des terres maraichères dans les Alpilles, du côté d’Aureille. Pourquoi ne pas y planter de la vigne ?

Les décisions sont rapides. De belles sélections massales (devinez d’où…), des cépages qui peuvent paraître incongrus (du Chenin…),  un pépiniériste de talent (Lilian Bérillon),  de l’envie, beaucoup d’amour et de travail.

Le premier millésime vient d’être produit.

La boucle est bouclée.

L’histoire est en marche. Elle est belle.

Et les bouteilles à la hauteur.


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