Repaire Mas SégurSlide thumbnailREPAIRE MAS SEGUR APOGÉE 2023REPAIRE MAS SEGUR AURORE 2022
Repaire Mas Ségur, la naissance d’un terroir
Repaire Mas Segur

Jonquille et Châtaigne dans le pré du Mas

Repaire Mas Segur

Aubrac et Shropshire devant la parcelle “Aurore”

Repaire Mas Segur

Aubrac dans le pré du Mas

Repaire Mas Segur

Parcelle “Aurore” sous la brume

Repaire Mas Segur

Intérieur du Chai

Repaire Mas Segur

L’extérieur du Chai

Le Repaire Mas-Ségur est issu d’une antique appellation identifiant le lieu-dit du Mas, comme le fief rural d’une ancienne famille de milites castri. Le patronyme de ces chevaliers, qui étaient au service des premiers vicomtes de Ségur–Limoges, marque la nature et l’identité du site


À l’orée du village de Ségur sur le coteau nord de la vallée de l’Auvezère, l’ancien fief de la châtellenie de Ségur retrouve enfin ses lettres de noblesse dans l’expression d’un nouveau vignoble: le Repaire Mas-Ségur. Ce nouveau domaine s’inscrit dans la continuité historique du vignoble corrézien et redonne vie aux savoir-faire des vignerons de ce terroir.

La culture de la vigne y est ancienne. Considéré au XVIe siècle comme ne devant “guère rien à celui de Bordeaux”, le vignoble du Bas-Limousin a laissé sa trace dans les toponymes, comme ceux de Soudaine-Lavinadière ou Vignols. Des gravures du XVIIe siècle représentent la ville de Limoges entourée de vignes. Ce siècle est sans conteste l’âge d’or du vignoble limousin.

Les douces pentes du pays corrézien sont parfaitement adaptées à la viticulture, et ce depuis des temps reculés. C’est historiquement sur le pourtour des hautes régions humides et froides que la culture de la vigne prend sa source: des plantations accrochées au bas des pentes qui remontent vers le haut du pays.

Ainsi, les vignobles se sont concentrés aux confins du Périgord (Nontron, Thiviers, Excideuil), empiétant sur la bordure du massif ancien, jusqu’à pénétrer profondément au cœur des vallées ouvertes comme celles de la Corrèze et de la Vézère.


Relié à l’histoire et à la géographie de Ségur-le-Château, le vignoble s’implante dans le site agroécologique de 80 hectares des fermes de Ségur. Ces terres familiales, situées sur le coteau nord de la vallée de l’Auvezère, surplombent le château et le village médiéval. Depuis 2017, Mathieu et Astrid y dessinent un paysage agro-sylvo-pastoral. Nous avons pour objectif de renouveler un paysage de bocage: remettre de la vitalité dans les sols, renforcer leur fertilité et retrouver des prairies verdoyantes avec l’aide du pâturage tournant dynamique de bovins et d’ovins. Grâce à ce processus de complexification des milieux et d’aggradation des sols, nous observons le retour d’une faune et d’une flore diversifiées. La vigne trouve sa place dans cet écrin vivant


Je laisse la parole à Matthieu :

Après les premières plantations réalisées au printemps 2017, en présence de notre pépiniériste Gibault et fils, je prends rendez-vous à l’hiver 2018 avec François Chidaine et son épouse Manuela, vignerons à Montlouis-sur-Loire, afin d’évoquer ensemble mon projet viticole.

Sans détour, François me fait comprendre qu’un tel projet véhicule des enjeux qui nécessitent abnégation, patience et humilité. C’est le début d’un compagnonnage entre nos deux familles. Au fil des ans, celles-ci voient leurs racines s’entremêler pour aboutir à l’expression d’un authentique terroir viticole corrézien, prenant sa source sur les coteaux ligériens.

Une histoire d’hommes, une histoire d’ivresse et de transmission, aux confins des regards, à l’écart de la foule d’où le Repaire Mas-Ségur est né.

Le savoir-faire et la force de François nous entrainent dans le long sillon de notre première vigne-jardin. À l’heure d’une viticulture résolument tournée vers l’avenir et l’innovation (matériels, itinéraires culturaux, vinifications…), j’emprunte la voie des anciens. François sait y faire, lui qui est à la pointe de cette viticulture, qui consacre le mariage entre une approche traditionnelle et les techniques les plus abouties, au service d’une histoire et d’un terroir.

Pour faire du bon vin, il faut avant toute chose obtenir de beaux raisins” aimait à répéter le père de François. Le fruit du travail de l’homme et de la transmission, héritage des anciens, se conjugue à travers l’union des laboratores et des oratores. La spiritualité des vins prend sa source aux tréfonds de la terre. Nulle élévation sans abaissement. C’est le principe même de l’humilité qui prend racine au cœur de l’humus. Une démarche totale dans laquelle l’ensemble des éléments interfère les uns avec les autres. Une vie d’homme n’y suffit pas, notamment lorsqu’on démarre au mitan de son existence. À ce titre, l’héritage et la transmission des valeurs portées par François sont les ferments qui ont donné corps à cette aventure.


Les premiers jus vinifiés avec l’aide de François Chidaine sont splendides ! J’adore le lieu, le personnage et je suis certain que sa réputation va rapidement grandir. Ravi de vous les proposer.