« le Lafitte du Languedoc »
Les vins du Mas de Daumas Gassac
La genèse
Véronique et Aimé GUIBERT visitent l’arrière-pays héraultais à la recherche d’une maison familiale. Au détour d’un chemin bordé de pins, ils tombent sous le charme d’un vieux Mas et d’un Moulin abandonné. Appartenant à la famille DAUMAS, il se situe au cœur d’une splendide vallée sauvage où coule une rivière, le GASSAC. Ils font alors appel à un ami aveyronnais, professeur à l’université de Bordeaux III, géographe spécialiste en géologie viticole.
Le professeur Henri Enjalbert visite le Mas de Daumas Gassac…
et y découvre un sol constitué de grèzes glaciaires comparables aux meilleurs terroirs des Côtes d’Or en Bourgogne. Formel, il déclare qu’un « grand vin peut être créé ici mais qu’il faudra faire preuve de patience avant que celui-ci soit reconnu comme tel. Selon lui, le Mas de Daumas Gassac possède un terroir unique avec le potentiel pour produire un vin rouge exceptionnel. Principalement grâce aux sources d’eau froide souterraines et l’influence des massifs de l’Arboussas et du Larzac environnants qui donnent à la vallée son micro-climat.
En 1972, Aimé plante de vignes de Cabernet Sauvignon, non clonées.
L’uniformité est l’ennemie de la qualité. Ces vignes, issues d’une collection d’un pépiniériste, proviennent de grandes propriétés Bordelaises des années 1930 / 1940. La sélection des vignes s’est faite sur la qualité et la diversité, et non sur le rendement ou la résistance aux maladies. Puis il construit un chai et un cuvier à l’emplacement de la salle d’eau du moulin gallo-romain, sous les sources d’eau froide provenant du Gassac. Celles-ci apportent une fraîcheur naturelle, idéale pour le cuvier et gardant des températures constantes.
Le 13 Septembre 1978, première visite de l’œnologue Emile Peynaud.
Il est alors superviseur de la renaissance du Château Leoville Las-Cases et conseiller des Châteaux Margaux, Haut Brion, la mission Haut Brion, et La Lagune. Il suivra à distance et conseillera par téléphone la première vinification. Plus tard, quand des journalistes demanderont au Professeur Peynaud pourquoi il a aidé et conseillé un domaine inconnu en Languedoc, il répondra : « J’ai conseillé les plus grands crus français mais là, pour la première fois, j’ai eu la chance d’assister à la naissance d’un grand cru. »
1978 : Naissance du premier millésime du Mas de Daumas Gassac Rouge…
En Octobre 1982, premier signe de reconnaissance officielle, le magazine Gault & Millau décrit le Mas de Daumas Gassac rouge comme « un Château Lafite du Languedoc ». En 1985 : Jane MacQuitty, du London Times, décrit le Mas de Daumas Gassac rouge « Actually, more like Latour ».
1986 : Création du Mas de Daumas Gassac Blanc.
Trois cépages nobles entrent dans la composition de ce vin : Viognier, Chardonnay et Petit Manseng. En 1987 après la mise en bouteille, la production s’élève à 166 caisses.